peintures-zied-ayadi
Le 10/07/2011
Je t'attends sur un chevalet ,par terre sur un drap ,lorsque ta main sur sa bouche dépose du rouge dit des mots d'amour,lorsque tu déformes ses yeux pour fuir son regard, lorsque tu signes à droite pour dire qu'elle t'appartient; je suis là, dans ta nuit, dans ton lit. Défais mes cheveux, caresses mes seins, déchires ma robe, effaces tout, les lignes, les mots.Je suis celle qui s'est tu pendant qu'une autre fut.Lorsque au coin du mur j'ai laissé passer le temps, espérant... et puis tu prends celle qui t'inspire, celle qui te résiste, celle qui s’abandonne à toi.Et moi...et moi.Quand tu essuies tes mains, quand tu bois ton verre de vin, ta fumée que je respire, tes idées que j'envie.Jalouse de toi.Je te fais des prières et je me couvre de blanc.
Ainsi parla ma toile, une toile entre les toiles, belle et gracieuse.Le vent l'emportera vers l’infini, vers l'oubli, je l’embarquerai dans cette aventure monotone ,elle sera à moi je serais à elle, et puis mon nom quelque part sur sa chair, et puis mon nom nul part sur sa peau; que restera-t-il de nous? tu seras épandue, je serai cocu et les autres aussi.Ainsi tout les jours je t'ignore, ainsi tout les soirs je t'admire,alors choisis, le vent qui te berce, le temps qui te bénie ou moi qui t'habille qui te maquille.Moi qui vieillie, peu importe le nom, lorsque la nuit tombera; je ne pourrai plus bouger les doigts, je ne pourrai plus lever la voix, je ne serai qu'un vieillard pauvre et malheureux, entouré de vieilles toiles et de misérables putains.Jalouse de moi? Vas!toutes celle que j'ai connue, figées dans ces bordels éternels,jalouses de toi, toi vêtue de blanc, toi espérance, toi la vierge nue.Tu posséderas mon dernier regard, tu arracheras mon dernier sourire, tu hanteras mon dernier soupir, et au coin du mur, seule,authentique et généreuse, t’écriras l'histoire de tout ceux qui ont voulu un jour t'enfermer dans l'obscurité en soif de lumières. Jaloux de toi.Ainsi parla l'artiste, un homme perdu dans un maudit atelier. zied
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ca me rappel mon enfance, au kotteb. quelbelle epoque, j'ai appri tellement de choses.
A chaque fois que je regarde ce tableau j'y vois toujours la même ambiance de café avec un marin très décontracté sur la droite...
souvenir, souvenirs...